Nicolas Sarkozy en prison : les mots forts de François Hollande

François Hollande est sorti de son habituelle réserve pour réagir à une décision historique : la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme, dont une partie incompressible, dans le cadre des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
L’ancien chef de l’État, qui doit être incarcéré à la prison de la Santé à Paris le 21 octobre prochain, devient ainsi le premier ex-président de la Ve République à connaître la prison.
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Invité de RTL face à Marc-Olivier Fogiel, François Hollande a été interrogé sur ce moment inédit. Le journaliste a conclu l’entretien par une question directe : « Le président Sarkozy rentrera en prison mardi prochain, que ressentez-vous ? ».
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Le ton de l’ancien président socialiste s’est alors fait grave, mesuré. « Humainement, je mesure ce que ça peut représenter pour un homme qui a servi son pays », a-t-il confié, avec une forme d’empathie envers son prédécesseur.
Mais le mari de Julie Gayet a aussi rappelé l’importance de la portée symbolique d’un tel événement.
« Symboliquement, je mesure aussi ce que cela peut représenter pour les Français, par rapport à la fonction présidentielle », a-t-il ajouté, conscient du choc provoqué par cette décision de justice. Fidèle à sa ligne, l’actuel député de la Corrèze a tenu à réaffirmer son attachement à la justice et à son indépendance : « J’ai rappelé, souvent, le plus souvent qu’il a été possible, mon attachement à l’indépendance de la justice, donc je ne ferai pas plus de commentaires. »
Interrogé ensuite sur « les attaques » portées récemment contre les magistrats, François Hollande a maintenu une position de principe : « La présomption d’innocence doit toujours être défendue, c’est un principe. Mais l’indépendance de la justice, elle doit être garantie. C’est le rôle du président de la République de le faire. »