Carla Bruni, sa nouvelle vie sans Nicolas Sarkozy

« L’amour est la réponse » : deux heures à peine après la condamnation de l’ancien Président à cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, Carla Bruni s’est exprimée sur son compte Instagram, provoquant un vif émoi. Cette décision des juges est une première dans l’histoire de la République.
Dès le début du procès, le clan Sarkozy est apparu plus uni que jamais face à l’adversité.
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Accompagné au tribunal par son épouse, l’ancien chef de l’État a pu compter aussi sur la présence de ses trois fils, Pierre, Jean et Louis, rapporte le magazine Ici Paris.
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Au-delà de la sentence, la décision des juges de faire placer prochainement Nicolas Sarkozy sous écrou sans attendre un deuxième jugement en appel a bousculé le quotidien de ses proches.
En vue de l’incarcération de l’ancien Président, la pop star bouleverse déjà son quotidien et s’organise pour lui permettre de vivre cette épreuve le mieux possible.
Dès que Nicolas Sarkozy franchira les murs de la prison, Carla Bruni sera « là, présente », a confié un proche. L’ancienne Première Dame a d’ailleurs réuni les enfants pour établir un véritable planning des visites, l’objectif étant que le clan se relaie pour une présence constante au parloir, les visites étant limitées en nombre et en personnes présentes.
Nicolas Sarkozy a justement été convoqué le 13 octobre par le parquet de Paris, un juge d’application des peines devant l’informer de la date et du lieu de détention.
Selon toute vraisemblance, l’ancien chef de l’État devrait être incarcéréà la prison de la Santé, dans un quartier réservé aux personnes vulnérables, appelé auparavant quartier VIP et équipé de cellules et de douches individuelles. Ces dernières sont les seuls vrais privilèges par rapport aux autres détenus.
« Ils n’ont pas de contact avec la population carcérale. L’objectif est simplement de ne pas mettre leur vie en danger », a expliqué à 20 Minutes Christy Nicolas, secrétaire général du syndicat pénitentiaire des surveillants. Située en plein Paris, cette prison, construite en 1861, a été entièrement rénovée. Le quartier des personnes vulnérables dispose de 17 cellules, précédemment occupées par Jean-Luc Lahaye ou encore Patrick Balkany.
Un syndicaliste de la pénitentiaire assure toutefois : « Les gardiens ont l’habitude de travailler avec ce type de personnalités. S’il vient, Nicolas Sarkozy n’aura aucun passe-droit, aucun traitement de faveur, avec les mêmes activités, le même nombre d’heures de sport et de promenade que les autres ».
Proche du clan Sarkozy, l’ex-homme d’affaires Pierre Botton, qui a lui aussi été détenu à la Santé, a raconté récemment à Carla le quotidien de la prison. Presque heure par heure, elle sait ce qui attend son mari, notamment le premier jour de son incarcération : la fouille réglementaire, les formulaires à remplir, le dépôt de l’argent et des objets personnels, avant de gagner les 12 m² qui seront son quotidien.
Pierre Botton a confié à Carla Bruni que l’instant le plus insoutenable est celui « du premier bruit des clés dans la grosse serrure, claquant deux fois dans le fer pour verrouiller la porte », signifiant alors la réalité la plus concrète de l’enfermement. Sans compter les autres bruits qui rythment jour et nuit : l’ouverture des portes, le va-et-vient des surveillants, le passage des chariots de la cantine et parfois aussi les cris des prisonniers.
Comme dans chaque prison, un numéro de téléphone permet aux proches des détenus de réserver des créneaux de visites pour les trois semaines à venir, uniquement à la Santé les mardis, mercredis et samedis.
Extraits de leurs cellules, les prisonniers sont dirigés vers un parloir, un local exigu de deux mètres de côté, équipé de trois chaises en plastique autour d’une table fixée au sol. Carla Bruni comme les enfants de Nicolas Sarkozy ne bénéficieront que de 45 minutes à chaque fois. « Une bouffée d’oxygène extrêmement précieuse pour tous les détenus », admet un surveillant.