« Que ça meure à Roubaix ou que ça hurle à Amsterdam, le chagrin est le même, le sang n’a pas de passeport, les mères perdent des fils pareil, les amoureux des amoureuses, dans une semblable absurdité », a-t-il commencé, avant de rappeler son attachement à la capitale de la Côte d’Azur.
« C’est à Nice que j’ai monté ma première comédie. Des semaines de tremblements et de joie et de fierté. Le jour, on répétait dans l’obscurité du théâtre National et puis, vers 19h, on se précipitait vers le soleil de la promenade, retravaillant le texte en jetant des galets, avant d’aller vider des bières à la terrasse des ponchettes, d’avaler une pizza au fond du Safari », s’est rappelé le fils de Guy Bedos.
« Dès lors, à la moindre occasion (un long week-end, une lassitude parisianniste ou un début d’amour), avec un peu de fric en poche, je louais une chambre au La Perouse ou à l’hôtel suisse... et j’allais flairer les parfums d’Italie qui s’entêtent dans le vieux Nice », indique le comédien.
« Voilà, fidèle à Nice. Dans la gaité comme dans les larmes. Même si ces mots ne servent à rien, si ce n’est à vous les dire ».