Nicolas Bedos : Pauline Desmonts a failli le quitter

Le 7 mai prochain marquera la parution de "La Soif de honte" (éd. de L’Observatoire), un ouvrage autobiographique dans lequel Nicolas Bedos s’adresse à sa fille et revient avec sur sa condamnation pour agression sexuelle.
Et dans un entretien accordé au Point, le réalisateur se livre longuement, et confie que Pauline Desmonts a sérieusement envisagé de le quitter.
Six mois après le verdict de sa condamnation pour agressions sexuelles, Nicolas Bedos s’apprête donc à dévoiler au public "La Soif de honte", disponible en librairies dès le 7 mai.
Dans ce récit intime, il aborde sans détour ses démêlés judiciaires et évoque abondamment sa compagne, Pauline Desmonts, qui lui a toujours apporté un soutien indéfectible publiquement. Le couple a traversé quelques difficultés.
Leur histoire n’a pas été un long fleuve tranquille.
Redoutant que sa chère et tendre ne se sente "instrumentalisée", Nicolas Bedos raconte lui avoir adressé, par courriel, une centaine de questions afin de comprendre son vécu durant cette épreuve.
Par la suite, il lui a demandé de relire son manuscrit, ce qui a engendré des échanges parfois tendus.
« [J’ai découvert] qu’elle avait envisagé de partir, avant les accusations. Qu’elle vivait mes excès et mes contradictions comme une mise à l’épreuve permanente, révèle le cinéaste de 46 ans. Ce récit a été pour lui une vertu thérapeutique.
« J’en ai aussi appris davantage sur ses propres ambivalences, sur le féminisme, sur sa place dans le couple, sur sa grand-mère. Tout ce qu’elle m’a confié, je l’ai intégré presque mot pour mot. Elle m’a permis d’observer certaines choses sous un angle différent », relate-t-il également.
Pour revenir sur le contexte judiciaire, à l’automne 2024, Nicolas Bedos a été jugé pour des agressions sexuelles qui se seraient déroulées entre 2018 et 2023.
En juin 2023, lors d’une soirée dans une boîte de nuit du IIe arrondissement parisien, l’une de ses victimes l’accusait d’avoir touché son sexe par-dessus son jean.
L’autre fait incriminé relevait du harcèlement sexuel et remontait à juin 2018. Le réalisateur du dernier OSS 117 aurait touché le ventre d’une jeune femme avant de lui demander de l’embrasser.