Jean-Michel Aphatie exaspéré par Pascal Praud, une séquence fait jaser

Jean-Michel Aphatie, journaliste et chroniqueur de Quotidien sur TMC, a vivement critiqué Pascal Praud après la diffusion d’une séquence de L’heure des Pros sur CNews, qui a permis l’intervention d’un chroniqueur aux propos jugés racistes.
Le journaliste s’est emparé de X (anciennement Twitter) pour commenter : « Quel post CNEWS est collector, à la fois misogyne et xénophobe. Il met en scène Richard Millet, écrivain, et Pascal Praud, journaliste. ». Jean-Michel Apathie n’a jamais porté dans son coeur Pascal Praud.
Dans la séquence en question, Richard Millet raconte avoir pris le RER A. « J’étais, dit-il, le seul blanc, avec une jeune fille, très belle d’ailleurs, en minijupe. Tout le reste, c’était… je ne peux pas le dire… »
Pour Jean-Michel Aphatie, l’incise inutile sur la jeune fille révèle un « mâle infatué » encore ancré dans une « époque que l’on souhaiterait révolue ». L’autre partie du propos, tronquée, trahit « l’esprit xénophobe » du conteur, bien que celui-ci ait été freiné « avant que ne soit dit l’irréparable. »
Un malaise s’installe sur le plateau, que Sarah Saldmann, la compagne de Luc Besson, exprime d’une phrase : « Déjà, rien que le fait de compter le nombre de blancs, comme ça… »
L’intervention de l’écrivain est alors coupée par Pascal Praud, qui tente de reprendre le contrôle de l’émission. Le présentateur attaque d’abord par une sentence : « Je n’aime pas le raisonnement par l’exemple. » Il poursuit par un recadrage qui, selon Aphatie, tourne au naufrage : « Ce que vous voulez dire, c’est que la rame dans laquelle vous étiez, il y avait ce jour là, à ce moment là, une proportion d’une immigration, ou issus d’une immigration qui étaient présents. Point. »
Jean-Michel Aphatie démonte cette tentative d’explication. Il souligne que les propos de Richard Millet visaient simplement les personnes à la peau basanée ou noire, sans que cela n’ait nécessairement à voir avec l’immigration. Il rappelle que ces personnes peuvent être des touristes, ou encore des Français nés en France de parents français, et s’interroge : « Pendant combien de générations, selon ce raisonnement, est-on ’issu de l’immigration’ ? À vie, à cause de la couleur de la peau ? » Il cite l’exemple des Antillais, français depuis 1635, pour dénoncer l’absurdité de ce raisonnement.
Le journaliste conclut amèrement que « la xénophobie galope en France comme elle n’avait pas galopé depuis longtemps » et que stopper sa course paraît impossible. Cette séquence, diffusée dans L’heure des Pros, a finalement été supprimée des réseaux sociaux de la chaîne.