Emmanuel Macron et Gabriel Attal se déchirent

Dimanche 21 septembre à Arras, Gabriel Attal a pris la parole lors du discours de rentrée du parti Renaissance. Une apparition très remarquée, qui a immédiatement fait réagir du côté de l’Élysée.
Selon plusieurs confidences rapportées par Le Parisien, le ton de son intervention aurait été perçu comme celui « d’un chef de parti libre, émancipé ». Une nuance qui n’a pas échappé à l’entourage d’Emmanuel Macron.
À lire : La trahison qui a mis Macron en colère contre Gabriel Attal
Dans les coulisses, certains assurent même que « des coups de fil ont été passés depuis l’Élysée » après ce rendez-vous politique. Une manière de montrer que l’initiative de l’ancien Premier ministre n’a pas été accueillie avec sérénité par le camp présidentiel.
À lire : Gabriel Attal bientôt papa ?
Car si Gabriel Attal revendique désormais son autonomie, il semble aussi vouloir incarner une autre voie, alors que 2027 se profile déjà en toile de fond.
« Les Français attendent 2027 avec impatience pour tourner la page », a-t-il glissé, en référence aux prochaines élections présidentielles. Une phrase qui, pour certains, signe une fracture plus profonde encore.
« Il se passe quelque chose de grave chez nous. Ça implose par autodestruction mutuelle. Les deux sont en train de s’entre-tuer », a confié un élu, inquiet de voir le parti fragilisé par cette rivalité naissante.
Ces frictions au sommet ont déjà été évoquées par Paris Match.
"Tout le monde assume aujourd’hui la rupture avec le chef de l’État," confiait un haut fonctionnaire du gouvernement dans les colonnes de Paris Match.
Même ceux que le président a aidés à émerger, comme Gabriel Attal, affichent désormais leur volonté de s’éloigner de Macron. "J’ai assisté à toutes ses réunions publiques durant la campagne," racontait un proche de l’ancien Premier ministre, "et il n’a pas cité une seule fois le chef de l’État. Cela aurait été impensable avant la dissolution."