Rachida Dati, les excuses tardives de Carlos Martens Bilongo

– par Nolwenn A. Dalpiva
 Rachida Dati, les excuses tardives de Carlos Martens Bilongo

Il aura fallu quelques mots, publiés un peu trop tard, pour tenter d’éteindre l’incendie. Après plusieurs jours de polémique et une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, l’heure est venue pour lui de faire amende honorable. Carlos Martens présent ses excuses à Rachida Dati



Bilongo lors de son passage dans l’émission (« La Librairie africaine ») sur YouTube, le 23 décembre dernier. Interrogé sur le parcours des personnalités de droite d’origine africaine, le député La France Insoumise avait tenu des propos jugés sexistes et infamants à l’égard de Rachida Dati.

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En sous-entendant que l’actuelle ministre avait gravi les échelons grâce à une « promotion canapé, ou en couchant avec des hommes », l’élu avait provoqué l’hilarité sur le plateau, mais un véritable tollé au sein de la classe politique et de l’opinion publique. « Rachida, elle survit grâce à autre chose. Chacun ses moyens », avait-il ajouté. Il avait ainsi jeté le discrédit sur le travail de la mère Zohra.

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Face à l’ampleur de la controverse, Carlos Martens Bilongo a choisi de faire amende honorable ce vendredi sur le réseau social X. Dans un message de repentance, il a exprimé ses profonds regrets concernant ces formulations misogynes, affirmant qu’elles « ne reflètent absolument pas les principes qui doivent être les nôtres ». Conscient de la gravité de ses insinuations, il a tenu à réaffirmer le respect nécessaire envers toutes les femmes engagées dans la vie publique, indépendamment de leur bord politique.

Dans son texte, le député a également entamé une réflexion sur sa propre posture en tant qu’individu masculin. Il a déclaré vouloir « prendre la pleine mesure de l’impact de mes paroles », se reconnaissant comme un homme « socialisé dans une position de domination ». En tant qu’« élu insoumis », il a rappelé qu’il se devait de respecter un certain « devoir d’exemplarité », particulièrement sur les questions d’égalité et de lutte contre le sexisme. Reste à savoir si ces excuses suffiront à clore ce chapitre houleux alors que de nombreuses voix continuent de s’élever contre la banalisation de tels clichés en politique.