La présence de Jordan Bardella, le patron du Rassemblement National, aux obsèques du pape François, ce samedi 26 avril 2025, a provoqué une onde de choc, y compris au sein de son propre parti. Son athéisme revendiqué et les motivations de sa présence au Vatican suscitent de vives interrogations.
Alors que chefs d’État, têtes couronnées et autres dignitaires affluaient au Vatican pour rendre un dernier hommage au pontife, la présence de l’allié de Marine Le Pen a créé la surprise.
Donald et Melania Trump, Emmanuel Macron, le prince de Galleset Volodymyr Zelensky étaient également présents pour cette cérémonie solennelle.
La veille des obsèques, BFMTV révélait que Jordan Bardella avait l’intention de se recueillir devant la dépouille du pape avant la cérémonie. C’est donc sans surprise que le député européen a été aperçu parmi les invités le lendemain.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que son déplacement n’a pas fait l’unanimité, y compris dans les rangs de son propre parti.
« Je me suis demandé si ce n’était pas un fake ! Je trouve cela plus ridicule qu’autre chose. Il dit à longueur de pages qu’il n’est pas croyant.. », s’étonne un cadre du parti. Il est fait référence aux mémoires de Jordan Bardella, Ce que je cherche, où celui-ci se dit athée.
Un autre membre du RN, qui s’exprime sous couvert d’anonymat, a aussi fait part de son scepticisme : "Il va être comment ? Avec qui ? Ça ne me paraît pas très sincère...
C’est une drôle de communication là-dessus. On ne fait pas un signe aux catholiques en se rendant aux obsèques du pape". Selon lui, Jordan Bardella tente maladroitement de séduire l’électorat catholique.
"C’est se tromper, il ne faut pas prendre un évènement comme celui-ci. Et qu’il ne pense pas non plus que notre électorat est fan de ce pape...", estime cette même source.
Cependant, un député RN tempère : « On a eu des différences. Sur la politique migratoire, on n’est pas raccord mais c’est le pape. Il représente des centaines de millions de croyants, que [Jordan Bardella] aille à ses obsèques ne me paraît pas ubuesque".
Il remet en question l’idée que la présence au Vatican nécessite la foi : "J’ai vu qu’il y aurait 120 chefs d’État et de gouvernement, est-ce qu’ils sont tous baptisés ?".
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