Gérard Miller en garde à vue pour viols et agressions sexuelles

L’étau se resserre autour de Gérard Miller. Le célèbre psychanalyste de 77 ans, connu pour ses nombreuses apparitions médiatiques, a été interpellé chez lui mardi matin et placé en garde à vue dans les locaux de la brigade de protection des mineurs à Paris.
Ces développements font suite à l’enquête ouverte par le parquet en février 2024 pour des faits « susceptibles d’être qualifiés de viols et d’agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures ».
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Le praticien, qui clamait encore en avril dernier n’avoir « ni été entendu, ni même convoqué », se retrouve désormais confronté à la justice, suite à l’accumulation d’accusations glaçantes.
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Des récits de victimes présumées se multiplient, portant sur des faits qui remonteraient à 1995 et s’étendraient sur des décennies.
Les langues se sont déliées suite aux premières révélations des journalistes Cécile Ollivier et Alice Augustin dans ELLE, puis dans leur livre, Anatomie d’une prédation. Elles décrivaient une « mécanique bien huilée » et glaçante.
Selon les témoignages, Gérard Miller, qui est papa à 76 ans, aurait eu recours à des séances d’hypnose ou de relaxation pour abuser de son statut. Une des autrices raconte : « De nombreuses femmes disent s’être prêtées à une séance d’hypnose ou de relaxation, pendant lesquelles elles auraient perdu leurs capacités de discernement et de réaction, et il en aurait profité pour les agresser sexuellement ou les violer. ».
Une victime présumée s’était sentie « telle la grenouille plongée dans l’eau froide, qui ne se rend pas compte que l’eau chauffe petit à petit, jusqu’à l’ébouillanter ».
Ces récits évoquent un abus d’autorité et un détournement du lien thérapeutique. Pour certaines plaignantes, le psychanalyste utilisait son aura médiatique et son statut d’« intellectuel reconnu » comme appât.
Aude, l’une des victimes présumées interrogées par Le Parisien, avait 17 ans lorsqu’elle a été séduite, puis « brisée » en 2001. Elle raconte avoir subi une fellation imposée par celui qui n’était plus un analyste, mais « un dragueur invétéré ».
Malgré la garde à vue qui peut durer 48 heures, et l’unanimité des témoignages, celui qui a été clashé par Laurent Gerra, continue d’affirmer « n’avoir jamais abusé sexuellement de quiconque, et ce en aucune circonstance ».
Pourtant, le vernis de l’homme public, écrivain et professeur s’est craquelé, et l’onde de choc provoquée par ces accusations semble avoir définitivement brisé le mythe du psy télévisuel.