« Avec dégoût », Charlotte Gainsbourg exaspère le fils de Gisèle Halimi

– par Nolwenn A. Dalpiva
« Avec dégoût », Charlotte Gainsbourg exaspère le fils de Gisèle Halimi

En avril dernier, l’annonce du choix de Charlotte Gainsbourg pour interpréter Gisèle Halimi dans un biopic prévu fin 2026 avait déjà fait réagir. Aujourd’hui, la polémique enfle, notamment du côté de la famille de l’avocate, qui conteste fermement cette décision.



Ce long-métrage, intitulé Gisèle, reviendra sur l’un des procès les plus marquants de l’histoire judiciaire française : celui de Bobigny, en novembre 1972.

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À seulement 16 ans, Marie-Claire Chevalier est alors jugée pour avoir avorté illégalement avec l’aide de sa mère. Défendue par Gisèle Halimi, l’adolescente deviendra malgré elle un symbole du combat pour la dépénalisation de l’IVG. Réalisé par Lauriane Escaffre et Yvo Muller, le film ambitionne de mettre en lumière ces luttes décisives pour les droits des femmes.

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Le rôle principal a été confié à Charlotte Gainsbourg. Un choix salué par certains comme audacieux, mais critiqué par d’autres, qui y voient une décision inappropriée. Les critiques se sont accentuées après la prise de position récente de l’actrice.

En effet, elle a co-signé avec Arthur une tribune pro-israélienne demandant à Emmanuel Macron de conditionner la reconnaissance de l’État palestinien. Ce texte, largement commenté, a provoqué de vives réactions, alors même qu’Arthur s’apprête à publier son roman J’ai perdu un Bédouin dans Paris chez Grasset.

Face à cette situation, la famille de Gisèle Halimi a pris la parole. Dans une lettre ouverte publiée sur le site Blast, Serge Halimi, fils de l’avocate décédée en juillet 2020, dénonce le choix des producteurs. Il regrette que la famille n’ait pas été consultée et affirme que, si tel avait été le cas, ils auraient immédiatement rejeté la candidature de Charlotte Gainsbourg.

« J’ai appris plusieurs mois après que Charlotte Gainsbourg avait été choisie pour interpréter ma mère lors du procès de Bobigny. Autant dire qu’on ne m’a pas demandé mon avis », déplore-t-il. Plus encore, Serge Halimi reproche à l’actrice de défendre des positions à l’opposé de celles de sa mère.

Il souligne : « La signature par Charlotte Gainsbourg (…) d’une lettre ouverte s’opposant à la reconnaissance de la Palestine par la France et assimilant cette décision à une capitulation morale face au terrorisme fait donc resurgir par contraste tout un chapitre de la vie de Gisèle Halimi. Car elle aurait lu cette tribune collective avec dégoût. ». Il précise que ce texte ne mentionne pas « les crimes de guerre israéliens pourtant qualifiés de génocide par nombre d’organisations internationales ».