Anne Hidalgo défie Rachida Dati et provoque un tollé

Anne Hidalgo est sous le feu des critiques concernant la gestion de l’argent public. Une polémique lancée suite à la publication de plusieurs articles détaillant le montant de ses notes de frais depuis sa réélection en 2020. Selon les documents transmis à l’association Transparence citoyenne, le total des dépenses entre 2020 et 2024 atteindrait environ 210 000 euros.
Parmi les dépenses épinglées, relayées notamment par Libération, figurent des articles de luxe : on parle de deux robes Dior pour 6 320 euros, d’un manteau Burberry à 3 067 euros, d’une blouse Dior pour 1 120 euros et d’une veste Burberry à 1 087 euros.
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S’y ajoutent des frais de soins, dont 858 euros dépensés dans un salon de beauté au Japon en 2021.
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Face à la controverse, la municipalité défend fermement l’élue, affirmant qu’elle « a toujours agi dans le cadre posé par la loi » et que son utilisation des frais est « totalement justifiée », précisant même qu’elle est « en deçà de ce qu’elle était autorisée à dépenser » (le plafond de l’enveloppe annuelle étant d’environ 20 000 euros).
En parallèle, Anne Hidalgo a annoncé qu’elle allait porter plainte contre X pour « dénonciations calomnieuses ».
C’est lors du dernier Conseil de Paris, ce mercredi 8 octobre, que le sujet a refait surface de manière virulente.
Sa grande rivale, Rachida Dati, n’a pas manqué d’interpeller la maire en plein débat : « Vous parlez de la précarité étudiante […] Mais vous, vous n’êtes pas choqués par les près de 10 000 euros de frais de pressing et de repas familiaux payés par l’argent des Parisiens pour Monsieur Eric Lejoindre », a lancé la maman de Zohra.
La riposte d’Anne Hidalgo a été immédiate et cinglante : « Je vous mets au défi, Madame Dati, vu vos revenus déclarés, de vivre avec l’indemnité de 4 900 euros net après impôt de la maire de Paris », a-t-elle rétorqué. Elle a ensuite rappelé que ces indemnités permettaient de « mieux vivre avec ce que la loi prévoit […] que d’aller chercher du côté de ses intérêts privés avec les risques de corruption ».
Ces déclarations l’ont au contraire ravivé, notamment sur les réseaux sociaux. Le « défi » lancé à Rachida Dati a été très mal perçu par les Français, sachant que le salaire médian mensuel en France est de 2 277 euros nets/mois.
Sur le réseau X, un internaute, cité par [e journal du dimanche, s’est agacé : « Un Français sur deux vit avec moins de 1 800 € par mois, avec 4 900 € tu fais partie des 1 % des plus riches, évite de te plaindre ».
Un autre a renchéri : « Elle veut qu’on pleure avec 4 900 € d’argent de poche par mois ? Sachant qu’elle ne paie pas ses déplacements et que ses notes de frais régalent allègrement ? » Certains ont cependant rappelé qu’Anne Hidalgo s’adressait spécifiquement à Rachida Dati et à ses « revenus déclarés ».