Dans son ouvrage Vingt Mois à Matignon, Élisabeth Borne se dévoile de manière plus intime que jamais, en partageant notamment un épisode douloureux de sa jeunesse : le suicide de son père en 1972.
L’ancienne Première ministre, habituellement très discrète sur sa vie personnelle, a choisi de parler ouvertement de cette tragédie, survenue alors qu’elle n’avait que 11 ans.
De cette période trouble, Paris y revient cette semaine. Des extraits de cet ouvrage sont relayés.
« Papa se suicide à l’été 1972, à Livarot, dans le Calvados, dans la maison de ma grand-mère où nous passons traditionnellement nos grandes vacances », écrit-elle, évoquant sans détour cet événement marquant de son enfance. Face à ce drame, la jeune Élisabeth se sent « perdue », tant dans son histoire familiale que dans la grande Histoire. Cette perte brutale plonge également sa mère, veuve, dans des difficultés financières, alors qu’elle doit désormais élever seule ses trois enfants.
Dans ce contexte difficile, les mathématiques deviennent un refuge pour Élisabeth Borne.
Cette matière lui offre une certaine sécurité. « Je suis rassurée de découvrir que des règles simples peuvent exister, et que chaque jour deux et deux font quatre. », a expliqué la députée.
Grâce à une bourse liée à son statut de pupille de la nation, elle parvient à poursuivre ses études, malgré la situation complexe de sa famille. Sa mère, quant à elle, mise tout sur la réussite scolaire de sa fille.
Celle qui a été visée l’an dernier par des rumeurs d’homosexualité révèle comment cet épisode tragique a forgé sa détermination. Cette épreuve a en effet renforcé en elle une conviction.
« J’ai accepté comme un fait d’évidence que l’existence est un combat. Qu’on ne doit attendre de cadeau de personne, mais qu’on peut y arriver. », dit par ailleurs celle qui serait engagée dans une relation amoureuse avec Patrice Obert.
Cette force, elle la puise dans sa volonté de réussir, malgré un parcours marqué par des épreuves. « Cette conviction que l’on peut s’en sortir devient une forme d’instinct de survie », confie-t-elle.
">October 16, 2024« Décidément, je n'aurai pas eu une once de légitimation ! » Dans son livre Vingt mois à Matignon, Elisabeth Borne, qui a songé plusieurs fois à jeter l'éponge, raconte tout. De l'étrange nomination à la démission incomprise. Extraits exclusifs @LePoint https://t.co/SDYLx5NkU5
— Mathilde Siraud (@Mathilde_Sd) https://twitter.com/Mathilde_Sd/status/1846578389009809872
Ces articles devraient vous intéresser :
