C’est une décision qui continue de faire couler beaucoup d’encre : la libération de Pierre Palmade. Et l’avocat des victimes se livre à ce sujet lors d’un entretien accordé à Quotidien, l’émission proposée par Yann Barthès sur TMC.
Condamné en novembre dernier à cinq ans de prison (dont deux ferme) pour le terrible accident qu’il avait provoqué en février 2023 sous l’emprise de drogues – un drame qui avait gravement blessé trois personnes et coûté la vie au bébé que portait l’une des victimes – l’humoriste a quitté sa cellule de Bordeaux-Gradignan le 16 avril dernier.
Il est désormais assigné à résidence, sous bracelet électronique.
Alors que cette libération anticipée suscite toujours un vif émoi, l’avocat de la famille des victimes, Me Mourad Battikh, a fait une apparition sur le plateau de C à vous ce jeudi 1er mai. Connu pour sa discrétion, il s’est exprimé sur cette affaire sensible et sur sa vision de la justice.
Rappelant qu’un avocat doit plaider pour une "peine juste" et non une "peine qui venge", Me Battikh a été interrogé sur son ressenti face à la sortie de prison de Pierre Palmade.
Sa réponse, posée et réfléchie, a pu détonner dans le climat d’émotion ambiant : "nous ne sommes pas dans une société de vengeance".
Une incarcération plus longue n’apporterait pas nécessairement l’apaisement attendu par les victimes.
« Si je disais que Pierre Palmade doit rester au trou, enfermé pendant 5 ans, 10 ans, 15 ans, qu’est-ce que ça voudrait dire ? Ça voudrait dire qu’il y aurait une forme de compensation », a-t-il indiqué.
Mais pour cet avocat, la réalité est plus complexe : "Plus on garde M. Palmade en détention, plus la famille se remet ou se remettrait rapidement, ça ne fonctionne pas comme ça, il n’y a pas de compensation entre les victimes et la peine qui serait prononcée..."
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