Léa Salamé, pas question de gommer son « orientalité », ses « rondeurs »

De retour à Science Po, où elle a étudié et où son père était professeur, Léa Salamé est revenue sur son parcours et évoqué ses origines libanaises lors d’une conférence.
La présentatrice de la matinale de « France Inter » a outre parlé de son arrivée dans ’On n’est pas couché’, le rendez-vous de Laurent Ruquier sur France 2.
’Science Po m’a fait grandir, m’a fait oser affronter les autres’, dit-elle.
’Penser contre moi-même m’a permis de dire ‘non’ à mon père qui me rêvait diplomate, avocate, à la rigueur journaliste, mais journaliste de presse écrite, aux USA et au New Yorker. Quand je lui ai expliqué que j’allais faire de la télé, il a levé les yeux au ciel. Quand je lui ai appris que j’allais faire l’émission de Laurent Ruquier, là, je crois que je l’ai totalement achevé’, plaisante la jeune femme, qui a ensuite évoqué ses origines.
’Je reste persuadée qu’il faut cultiver sa différence, sa petite musique, sa singularité. On en a marre du conformisme, et ça j’ai mis du temps à le comprendre’, dit-elle.
’Quand j’avais votre âge, j’ai commencé à la télé à Public Sénat et je me disais mais pourquoi je ne ressemble pas aux autres, pourquoi je ne fais pas française comme les autres, pourquoi je n’ai pas les yeux bleus, pourquoi je ne suis pas plus lisse, plus calibrée, plus formatée pour la télé’.
’J’avais le sentiment d’être différente et je me suis employée pendant mes premières années professionnelles à gommer ces différences, à gommer mes aspérités, mon orientalité, mes rondeurs’, se rappelle-elle. Et elle le regrette aujourd’hui.