Héritage Alain Delon : 18 millions d’euros placés en suisse et à Monaco

– par Nolwenn A. Dalpiva
Héritage Alain Delon : 18 millions d'euros placés en suisse et à Monaco

Dans l’ombre du mythe qu’était Alain Delon, une guerre silencieuse – mais féroce – continue de secouer sa descendance.

Depuis le décès de la légende du cinéma, les projecteurs se braquent désormais sur un autre théâtre : celui de son héritage estimé à près de 50 millions d’euros, entre biens immobiliers, société lucrative et pas moins de 18 millions d’euros placés à Monaco, en Suisse et ailleurs.

Une fortune gérée "en bon père de famille", selon l’enquête Les Derniers Jours du Samouraï, coécrite par Laurence Pieau et François Vignolle.

Comme le rappelle « Le Point », l’ouvrage lève le voile sur une succession tendue, marquée par les divisions entre les enfants du monstre sacré du cinéma.
Entre Anouchka, Anthony et Alain-Fabien, la communication se fait désormais par avocats interposés.

Et dans cette bataille, les comptes bancaires d’Alain Delon intriguent jusqu’au fisc. Le ton a changé lorsque 110 000 euros en liquide ont été découverts chez Hiromi Rollin, sa dernière compagne, brutalement évincée du domaine de Douchy. Bien qu’il s’agisse d’un héritage venu du Japon, cet épisode a éveillé la curiosité de Bercy. Depuis, un contrôle fiscal a été enclenché, explorant la résidence fiscale réelle de l’acteur, ses avoirs à l’étranger et ses fréquents séjours dans le Loiret.

Côté patrimoine, deux appartements suisses, le domaine de Douchy, une maison en région parisienne et la société Adid, chargée de gérer les droits à l’image de l’acteur, composent un puzzle que les héritiers essaient de reconstituer. Les revenus annuels de cette société s’élèveraient à 1,5 million d’euros.

Mais la tension ne repose pas que sur des chiffres. Les enfants contestent la présence de maître Christophe Ayela parmi les exécuteurs testamentaires. Celui-ci, proche d’Anouchka, est dans le viseur d’Anthony et Alain-Fabien, qui ont lancé une procédure de révocation. La justice suisse, elle, a pour l’instant confirmé sa place.

Malgré les efforts pour apaiser les tensions, les nerfs restent à vif. Alain-Fabien Delon ne cache plus sa lassitude : « Pour des histoires d’ego, on s’est mis dans la merde tous seuls… » L’héritage Delon ne se résume plus à des souvenirs de cinéma, mais à un véritable feuilleton familial, où émotions, argent et rancunes s’entrelacent.