Gilles Lellouche : La femme qui a « changé sa vie »
Alors qu’il donne la réplique à la sublime Adèle Exarchopoulos dans Chien 51, Gilles Lellouche a fait des confidences touchantes sur le plateau de C à vous. L’acteur en est certain : sans une rencontre décisive, sa vie aurait pris une tournure bien différente.
Une femme a tout changé.
Gilles Lellouche, qui a récemment balancé sur son couple avec Alizée Guinochet, ne serait jamais devenu comédien si son chemin n’avait pas croisé celui d’une enseignante.
« Si je n’avais pas eu cette professeure de français formidable, Patricia Brassem, qui a révélé une passion en moi que je ne soupçonnais pas », a expliqué celui qui ne supportait Jean Dujardin, rappelant qu’il était alors un enfant « très timide » de 12 ans en classe de cinquième.
Au lieu de faire « apprendre platement des textes de Molière », son enseignante désignait des élèves pour interpréter des scènes au tableau. Quand vint son tour, Gilles Lellouche avait le « ventre serré », mais sa déclamation a eu un effet qu’il ne soupçonnait pas.
« Quand j’ai commencé à jouer, les élèves se sont mis à rire, la prof m’a regardé avec étonnement ». Dès lors, elle l’a fait jouer « toutes les deux semaines » et a même organisé « un spectacle de fin d’année ».
« J’ai compris le pouvoir des mots, le pouvoir du rire sur les autres. Cette femme a changé ma vie », a-t-il affirmé avec émotion. Interrogée pour le JT de France 2 avec Les Fourberies de Scapin à la main, Patricia Brassem s’est souvenue : « Tu es monté sur l’estrade et là, j’ai vu Scapin en chair et en os. Je l’ai vu, avec ses mimiques, et ce jour-là j’ai su que tu étais comédien ». Elle a ajouté, très fière : « Je ne t’ai jamais oublié et des jeunes comme toi, c’est ce qui donne la beauté de notre travail ».
L’acteur et sa professeure ont gardé contact : « Je lui ai fait la surprise de venir à son dernier cours avant la retraite. Les élèves ne comprenaient absolument pas ce que je fichais là ! On a pleuré dans les bras l’un de l’autre. Je l’ai invitée à des avant-premières, elle m’envoie des textos ». Gilles Lellouche conclut, reconnaissant : « Grâce à elle, j’ai su ce que je voulais faire de ma vie, c’est extraordinaire, je lui dois tout ».