Cette approche, discrète mais réfléchie, vise à les accompagner progressivement dans la découverte de leur futur rôle au sein de la Principauté.
Dans une interview accordée à Monaco Matin à la veille de la fête nationale de novembre, le prince Albert II s’est exprimé sur ce choix éducatif. Ses confidences sont reprises par le dernier numéro de Point de Vue, qui affiche les héritiers du trône monégasques en sa Une.
« Ils prennent conscience encore plus maintenant de leur rôle et de leurs responsabilités futures, mais je ne veux pas peser trop sur leur évolution. Cela vient petit à petit, il faut faire cela par petites touches et surtout les protéger. ».
Ces mots reflètent une méthode fondée sur l’expérience personnelle du souverain. Lors de son propre apprentissage aux côtés de son père, le prince Rainier III, Albert avait suivi un parcours similaire.
« Cela s’est fait au fur et à mesure. Nous avons bien sûr eu des conversations qui se sont étalées dans le temps, mais il n’y a pas eu d’événement fondateur lors duquel mon père m’aurait dit : "Tiens, prends ce dossier et tu me diras ce que tu en penses.".
Ce fut un apprentissage progressif », a-t-il confié, soulignant l’importance d’une transmission qui se fait sans précipitation.
Gabriella et Jacques, qui sont encore à un âge où l’enfance reste une priorité, apparaissent ponctuellement lors d’événements publics, mais toujours de manière encadrée.
Pour leurs parents, la question n’est pas de savoir quand ils deviendront pleinement impliqués dans la vie officielle, mais de leur permettre d’y entrer naturellement, à leur rythme. L’objectif est clair : les préserver tout en les préparant à assumer un jour leurs futures responsabilités.