Nicolas Bedos a été forcé de suivre une cure de désintoxication, suite à sa condamnation pour agressions sexuelles à une peine d’un an de prison – dont six mois seraient à purger sous bracelet électronique et le reste avec sursis.
Loin de l’agitation parisienne, l’acteur-réalisateur s’attelle à une reconstruction personnelle, épaulé dans sa démarche par Pauline Desmonts, sa compagne depuis 2021. Celle-ci est aussi la maman de sa petite Joséphine.
De sa descente aux enfers, le réalisateur en parle avec une rare intensité dans son nouvel ouvrage, La Soif de honte (éd. de L’Observatoire).
Entre les lignes de ce récit, on découvre un homme en véritable "chute libre", lucide quant aux ravages causés par une dépendance à l’alcool qu’il affirme avoir identifié bien avant que les accusations n’éclatent.
Un événement particulièrement brutal lui aurait servi d’électrochoc : une chute dans l’escalier de sa maison en Provence, suivie d’un réveil douloureux, le visage tuméfié et ensanglanté.
Ce « moment marquant », confie-t-il à Le Point dans un entretien accordé le 30 avril dernier. Ce moment marquant est à l’origine de l’écriture de son livre.
« Il y a quelque chose qui ne va pas. Tu as une vie amoureuse, amicale et artistique très épanouie et, pourtant, tu continues à te démonter la gueule plusieurs fois par semaine comme si une partie de toi voulait tout foutre en l’air », s’est demandé l’ami de Jean Dujardin.
Pour Nicolas Bedos, l’alcool était devenu un exutoire face à ses angoisses profondes et à ses troubles obsessionnels. Une souffrance dévorante qui puiserait sa source dans un traumatisme ancien et dévastateur : un viol qu’il déclare avoir subidans sa jeunesse, perpétré par une personne qu’il admirait intensément. L’identité de cette personne n’a pas été précisée.
Aujourd’hui, outre le port d’un bracelet électronique pour six mois, le cinéaste est contraint de suivre une double prise en charge thérapeutique, à la fois psychologique et addictologique.
Et depuis, il assure d’ailleurs que « sa vie a changé », une transformation qu’il attribue en grande partie au soutien de sa compagne, Pauline, et à la naissance de leur fille Joséphine en 2023.
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