Léa Salamé : Son hommage bouleversant à Thierry Ardisson !

Thierry Ardisson est décédé ce 14 juillet à l’âge de 76 ans des suites d’un cancer du foie. Et les hommages se multiplient, dont celui particulièrement émouvant de Léa Salamé.
La présentatrice du JT de France 2 s’est emparée de son compte Instagram pour saluer la mémoire de "l’homme en noir", un "inventeur génial" qui a marqué toute une génération.
"On a grandi avec lui. On ne sortait pas le samedi soir pour regarder ses émissions, parce qu’il se passait toujours quelque chose, parce qu’il sentait l’époque comme personne, parce que oui, tout le monde en parlait, le lundi matin à la machine à café", écrit Léa Salamé, résumant parfaitement l’impact de l’animateur sur la télévision française.
Elle n’oublie pas les moments emblématiques et les invités inoubliables qui ont foulé les plateaux d’Ardisson : "Inventeur génial, concepteur insensé, il laisse une œuvre télé monumentale. Je me souviendrai de Gorbatchev qui fait les marionnettes avec les mains, de Bret Easton Ellis, de Michel Rocard, de Jamel, Karl Lagerfeld, de Michel Houellebecq, et Christine Angot, des coups d’éclats, et des moments cultes, des « magnéto Serge », des interviews séquencées, des « tu préfères » des « par amour, tu pourrais embrasser les chaussettes sales de l’homme que tu aimes ? ». On ne s’ennuyait jamais avec lui", se remémore la maman de Gabriel avec une pointe de nostalgie.
Pour Léa Salamé, Thierry Ardisson avait un don unique pour "parler à toute la France, les jeunes, les plus âgés, les intellos, les pas intellos, les branchés, les pas branchés. Il rassemblait toutes les France le samedi soir." Elle salue son audace : "Il était flamboyant, érudit, excessif, provocateur évidemment. Il savait que « Dieu n’aime pas les tièdes » et il n’était pas tiède."
L’homme "ultra sensible" et "amoureux" derrière les lunettes noires
Au-delà de l’image publique, Léa Salamé a eu le privilège de découvrir "les dernières années, l’homme ultra sensible derrière les lunettes noires." Elle se souvient d’un moment intime où il s’est "effondré en larmes sur Inter la dernière fois que je l’ai reçu, en mai dernier, en parlant de ses parents et du livre de Nicolas Demorand qui l’avait « explosé », parce qu’il avait aussi été confronté à la bipolarité dans son entourage très proche."
Enfin, elle rend un hommage vibrant à l’homme amoureux qu’il était : "Fallait voir ses yeux quand il regardait Audrey, à qui je pense ce matin. Rarement vu un homme qui regarde sa femme avec autant d’amour et de tendresse."
Thierry Ardisson avait même "mis en scène sa mort dans son dernier livre, « L’homme en noir » , à la manière de David Bowie, dont le dernier clip se terminait dans un cercueil." Léa Salamé confie : "Quand j’ai lu le livre, je ne savais pas qu’il était malade. Aujourd’hui, je vais le relire, mais sans me marrer."
Elle conclut son message par une certitude et un adieu touchant : "Dans ce livre, il disait rêver que son nom soit dans le dictionnaire. Il le sera. Salut Thierry, Merci pour tout." Un hommage poignant à la hauteur de l’homme qu’il était.