Au-delà de son rôle public, Badinter était un père de famille, confronté à une épreuve déroutante dans les années 80 : la mystérieuse disparition de sa fille Judith.
Des détails sont rappelés par « Le Monde », repris par Voici, qui revient sur cette disparition.
Né dans une famille juive de Bessarabie (Moldavie), l’ancien ministre a traversé des épreuves dès son plus jeune âge, perdant son père pendant la Seconde Guerre mondiale.
Devenu avocat de premier plan, il a marqué l’histoire de la justice française en s’opposant vigoureusement à la peine de mort, un combat qui a laissé une empreinte indélébile.
Dans sa sphère privée, le regretté Robert Badinter était marié à la femme de lettres Elisabeth Badinter, et père de trois enfants : Judith, Simon et Benjamin.
C’est Judith qui a fait parler d’elle dans les années 80, lorsqu’elle a mystérieusement disparu en 1987 alors que son père était président du Conseil constitutionnel.
Le mardi 30 juin, une inquiétude profonde avait saisi la famille lorsque Judith, âgée de 20 ans, a quitté la maison familiale pour faire du jogging et n’est pas revenue. Une opération de recherche massive a été lancée, mobilisant des gendarmes, des hélicoptères et des chiens policiers. Finalement, Judith est réapparue vers 1 heure du matin, sans explication sur sa disparition.
Malgré les spéculations et l’angoisse nationale, Robert Badinter est resté discret sur cet événement, qualifiant l’affaire de "privée" et refusant d’en dire davantage. Il s’agirait d’une escapade amoureuse.
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/02/09/robert-badinter-est-mort_6215627_3382.html