Maurane « pouvait sombrer », selon son amie Hélène Ségara

– par Chloe B. Arieux
Maurane « pouvait sombrer », selon son amie Hélène Ségara

Retrou­vée inanimée dans sa salle de bain à Bruxelles, Maurane laisse un immense vide non seulement dans le coeur du public, mais aussi dans celui de son amie Hélène Segara, qui brise le silence sur sa disparition au micro d’Europe 1.



« J’ai toujours admiré l’ai­sance vocale de Maurane. Quand je l’ai rencon­trée au début de ma carrière, j’ai décou­vert une femme d’une rare humi­lité, accueillante et bien­veillante. Entre nous, c’était parti pour le meilleur et pour le rire. Le grand public l’ignore peut-être, mais elle était extrê­me­ment culti­vée, elle possé­dait une grande culture musi­cale et elle aimait les belles lettres. Elle avait le verbe haut et l’hu­mour corro­sif des Belges. On se trou­vait les noms les plus farfe­lus, lors de nos échanges sur Twit­ter".

« Elle a fait partie de mes invi­tés à mon mariage, en Corse, en 2003, et, il y a quelques années, affai­blie par mes problèmes de santé, j’avais fini par dire à mon époux qu’elle ferait certai­ne­ment partie des gens qui me pleu­re­raient, le jour de mon enter­re­ment », poursuit-elle.

Et d’ajouter : « Maurane pouvait sombrer, comme elle riait : inten­sé­ment. Je pense que quelque chose s’est brisé en elle, quand elle a perdu son père, un homme qu’elle admi­rait énor­mé­ment ».

« Maurane était une hyper­sen­sible, qui vivait tout avec passion. Elle adorait sa fille Lou. Elle a vécu une belle histoire avec le père de cette dernière, Pablo Villa­franca. Mais elle a connu une autre rela­tion qui l’a beau­coup abîmée. L’idée d’en finir l’avait déjà effleu­rée dans ses moments les plus sombres, il fallait parfois la reca­drer, mais elle ne tenait pas ce genre de discours, ces derniers temps.