Jean-Marie Le Pen, le président d’honneur du Front National, sera jugé suite à ses propos à l’encontre de Patrick Bruel, après que son immunité européenne ait été levée.
Dans une vidéo dévoilée il y a deux ans sur la Toile, le père de Marine Le Pen était invité à livrer son avis sur les artistes qui « avaient juré, en cas de victoire du Front National, de prendre leurs cliques et leurs claques et de quitter la France », en référence à Yannick Noah ou encore à Patrick Bruel.
« Apparemment c’est toujours pas fait », a-t-il répondu.
« On fera une fournée la prochaine fois », avait-il ensuite ajouté, en s’attirant ainsi les foudres de plusieurs cadres du Front National dont Gilbert Collard et Louis Alliot.
Interrogé à l’époque à ce sujet par « LCI », Jean-Marie Le Pen affirme ignorer que Patrick Bruel était d’origine juive.
« Vous me dites que M. Bruel est juif, je ne le savais pas », affirme-t-il avant de s’en prendre à Gilbert Collard en lui suggérant de « changer les consommes de son nom ».
L’avocat avait jugé les propos de Jean-Marie Le Pen « inacceptables » et « intolérables ».
« Sur la forme, c’est inacceptable et intolérable, ça fait du mal à ceux qui les entendent et se sentent concernés, ça fait du mal au rassemblement bleu marine et au Front national », avait-il lancé, estimant que le président d’honneur du Front National a commis « une faute politique ».
Suite à une demande de la justice française, qui souhaite le poursuivre pour incitation à haine raciale, le politicien de 88 ans, vient perdre son immunité parlementaire et pourra donc être jugé dans le cadre de cette affaire.
Sur Twitter, Jean-Marie Le Pen n’a pas tardé à réagir à cette décision. Dénonçant "la lâcheté parlementaire ».
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