
Guillaume Durand continue de livrer un combat acharné contre la maladie. Après avoir subi une lourde opération pour soigner un cancer de la mâchoire, il fait face à des séquelles importantes qui affectent son quotidien.
Guillaume Durand revient avec un nouveau livre « Mémoires d’un arythmique », occasion de se livrer dans les colonnes du JDD, où il se souvient du jour où il a failli perdre la vie.
« Un soir, je me suis assis sur un canapé blanc fatigué. Mais le plus éreinté des deux, c’était moi. Mon cœur s’est brutalement emballé. Je suis devenu comme presque un million de Français : un arythmique, c’est-à-dire un type qu’on prend pour un hypocondriaque ou un condamné », confie-t-il tout d’abord à propos de la genèse de son livre.
« Je n’ai pas choisi d’écrire et de raconter tout ça. C’est devenu nécessaire, comme une aventure qui nous emmènera dans les coulisses de ma vie, dans des salles d’hosto, avec de grands artistes, mais aussi en Sierra Leone, à Beyrouth, à Shanghai ou au Congo. J’essaye modestement à travers ce livre de me sortir de mon "Apocalyse Now" personnel en souriant. Et en tentant une écriture arythmique. Pas les mémoires classiques d’un journaliste », poursuit le journaliste.
Guillaume Durand est aussi revenu sur un épisode traumatisant survenu pendant son enfance, le jour où il a failli perdre la vie.
Alors qu’il était âgé de 10 ans, Guillaume Durand passe ses vacances avec ses parents à Belle-Ile-en-Mer. Ce jour, il a frôlé la mort. « J’ai vu débouler un homme complètement ivre avec un couteau à la main. Je l’avais déjà repéré en descendant à la plage. Il s’est rué vers moi et m’a poursuivi durant plusieurs centaines de mètres. C’est un grand gaillard, genre marin aux yeux de fou. J’ai couru jusque chez mes parents. Mon père était en train de lire sur un transat.
’Papa, il y a un monsieur qui veut me tuer’, ai-je crié, affolé. Ne parvenant pas à le convaincre, je me suis réfugié dans la maison. Le fou a débarqué et poignardé mon père à la cuisse. Mes parents possédaient une MGA vert pomme. Mon père a été à l’hôpital de l’île, puis ma mère l’a ramené en urgence vers Paris. La voiture était maculée de sang. Il s’est retrouvé paralysé pendant un an. Et moi, depuis, j’ai la hantise des couteaux et du dingue qui surgit au milieu d’une foule », glisse-t-il.
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