Jean-Luc Dela­rue - Anissa s’exprime pour la première fois sur ses derniers instants (vidéo)

« J’essaye d’être coura­geuse en faisant comme lui, d’être digne comme il l’a été face à la mala­die, d’être fort comme il l’a été », explique-t-elle, avant de revenir sur leur rencontre lors du vernis­sage d’une expo­si­tion au centre Georges-Pompi­dou.

Anissa Dela­rue n’était « pas libre à cette époque ». « Ça a pris plusieurs semaines avant qu’on ne se mette en couple », explique Anissa Dela­rue, qui avait accompagné son mari lorsque celui-ci devait faire face à sa dépendance à la drogue et la cocaïne.

« Il avait inté­gré le groupe de parole des Alcoo­liques Anonymes, ça l’a libéré, c’est une façon aussi de voir qu’il n’était pas seul et qu’on pouvait s’en sortir », explique alors la jeune femme.

« On s’est dits que c’était un combat en plus à mener et qu’on allait s’en sortir », dit-elle ensuite.
Malgré la maladie, le couple a décidé de se marier le 12 mai 2012 à Belle-Île-en-Mer.

L’anima­teur ne « se savait pas du tout condamné le jour du mariage », précise Anissa avant d’ajou­ter : « Vous savez quand vous portez la robe blanche, c’est pas pour porter la robe noire quelques semaines plus tard. On avait le désir de fonder une famille, de vieillir ensemble. J’ai dû faire les deuils de tout ça ».

Jean-Luc Delarue ne parlait pas de la mort. « il ne la conce­vait même pas et s’il la conce­vait, peut être qu’il ne voulait pas me rendre triste, se rappelle-t-elle. Il m’a demandé de fermer les volets, d’éteindre la lumière, de lui donner ses boules Quies. C’est ce que j’ai fait. Ensuite il s’est endormi, j’ai pris un livre, j’étais auprès de lui et il s’est éteint dans son sommeil. J’ai eu le senti­ment qu’il est parti en paix puisqu’il s’est endormi avec un sourire ».