Flavie Flament, l’animatrice de Télématin sur France 2 ; se livre à cœur ouvert sur une épreuve douloureuse : la perte de son frère, avec qui elle était en froid. Dans une interview poignante accordée à La Tribune Dimanche, elle révèle son cheminement vers la paix intérieure, un chemin qui ne passe pas forcément par le pardon.
Loin de l’image de la femme souriante et épanouie qu’elle a longtemps projetée, Flavie Flament dévoile une blessure profonde.
« J’ai longtemps réussi à feindre le bonheur alors que je pleurais de l’intérieur », confie celle qui partage la vie avec un artiste.
Une façade qui s’est fissurée en 2016 avec la publication de son livre La Consolation, où elle révélait avoir été violée à l’âge de 13 ans par le photographe David Hamilton. Ce dernier s’était suicidé quelques mois plus tard.
Pour Flavie Flament, le pardon est une énigme. « Tout le monde me disait qu’en pardonnant je trouverais enfin une paix intérieure. Mais je n’y arrivais pas", explique-t-elle. C’est le neuropsychiatre Boris Cyrulnik qui lui a apporté une révélation : "Toutes ces personnes qui vous ont fait du mal vous ont-elles demandé pardon ? »
Une question qui a libéré Flavie Flament d’un poids. "J’ai alors compris que ce n’était pas une obligation. Je me suis pardonné de ne pas avoir pardonné », déclare-t-elle. Une paix intérieure qu’elle a trouvée en acceptant de couper les ponts avec sa mère et ses frères.
La mort de l’un de ses frères n’a rien changé à sa position. « Leur pardon ne changerait rien », affirme-t-elle, avant de conclure : "On peut ne pas pardonner et être en paix. On peut aussi considérer que ce que l’on a vécu est impardonnable de façon éternelle".
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