François Hollande est convaincu que les journalistes allaient le regretter, une fois qu’ils se seront rendus compte de la manière dont Emmanuel Macron verrouillera sa communication.
L’ex président de la république qui était aux obsèques ce week-end de son frère, s’en est bien rendu compte.
D’après « Le Canard Enchainé », dans son numéro du 24 mai, il a prophétisé que les journalistes allaient le regretter très bientôt.
« Vous verrez, les journalistes me regretteront bientôt. On a dit que je parlais trop à la presse, que je faisais trop de off », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre « Mais, en me faisant ce procès, les journalistes ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Ils vont très vite le constater : Macron ne leur parlera que très rarement et tentera de tout maîtriser ».
Yann Barthès en tout cas s’en est déjà rendu compte. L’animateur de Quotidien sur TMC avait en effet été chargé par le chef de com’ du président de la république suite à la mauvaise « séquence Rotonde » d’entre deux-tours de l’élection présidentielle.
Le soir du premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron avait fêté sa qualification dans cette brasserie parisienne, en compagnie non seulement des membres de son équipe de campagne mais aussi de célébrités comme François Berléand, Line Renaud ou encore Stéphane Bern.
Et à sa sortie de cet établissement, Emmanuel Macron se voit demander par Paul Larrouturou, journaliste officiant à la rédaction de Quotidien, le rendez-vous de Yann Barthès sur M6, si cet épisode ne ressemblerait pas un peu à celui du « Fouquet’s pour Nicolas Sarkozy ».
Cette séquence qui a fait le buzz n’a pas été appréciée par l’entourage d’Emmanuel Macron, plus particulièrement son communicant en chef, Sylvain Fort, qui n’a pas manqué de rappeler Yann Barthès à l’ordre.
Il s’est vu « compliquer au maximum l’accès au candidat » avant de s’en prendre directement à Yann Barthès.
« Vous voulez faire passer le FN, c’est ça ?’ […] ‘Quotidien’ reçoit des menaces de boycott et des pressions directes. Yann Barthes se fait insulter par Sylvain Fort : ‘Gros connard’.
Michel Field, le directeur de l’information de France Télévisions, aurait reçu aussi un appel furieux d’un conseiller dont l’identité n’a pas été précisée.
Il lui reproche la couverture médiatique de France 2 qui a diffusé le discours de Mélenchon au lieu de se consacrer exclusivement à la soirée de victoire de Macron.
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