Le président de la république s’était illustré avec cette vanne malvenue lors d’un déplacement
au Centre de sauvetage et de surveillance d’Etel (Morbihan).
Durant sa visite, le chef de l’Etat a évoqué avec un agent les différents types d’embarcation dont les « kwassa-kwassa ».
Il s’agit de petites embarcations que les comoriens utilisent pour pêcher, avant d’être détournées de leur objectif initial pour rejoindre illégalement Mayotte.
Emmanuel Macron fait alors cette remarque : « C’est à Mayotte les kwassa-kwassas. Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du comorien, c’est différent », avait fini par dire le président.
Le lien entre la vanne du président et le drame de l’immigration clandestine a été fait par Quotidien, l’émission de Yann Barthès sur TMC.
Le Ministre comorien des Affaires étrangères s’est montré très sévère envers le Président de la république.
Pour le chef de la diplomatie comorienne, « il y a un contexte douloureux lié aux kwassa-kwassa que Macron ne peut ignorer ».
Et d’ajouter : « Il y a de nombreuses pertes en mer entre Anjouan et Mayotte (…). Des familles perdent des proches, des fils, des enfants… Ce n’est pas un sujet qui se prête à l’humour… c’est cela qui a choqué les Comoriens. ».
La présidence comorienne a son côté déploré une « déclaration inconsidérée » à mettre « sur le compte de la jeunesse ». « Les traversées périlleuses des Comoriens entre Anjouan et Mayotte sont un sujet qui mérite plus que la plaisanterie ou le sarcasme », avait déclaré Said Ali Said Ahmed, le conseiller chargé de la communication du président Assoumani. « Mais maintenant que le président Macron a mis le sujet sur la place publique d’une façon inappropriée, il convient de trouver une solution à ce drame », avait-il ajouté.
Face à l’indignation, l’Elysée avait reconnu samedi « un trait d’humour malheureux qui a pu blesser ».
« C’est une plaisanterie pas très heureuse sur un sujet grave, dont le président de la République a pleinement conscience et dont il a eu l’occasion de parler durant la campagne présidentielle [voir plus bas, ndlr]. C’est complètement regrettable et malvenu ».