A la question d’une enfant qui lui demande le féminin de « macho ». « Misandre », répond la secrétaire d’Etat.
« C’est pas un peu ce que vous êtes ? Vous avez obligé votre mari à démissionner pour garder vos enfants », questionne la jeune fille.
« Comme tu y vas », sourit Marlène Schiappa, assurant qu’elle « s’entend très bien avec les hommes ».
« Je n’ai pas du tout obligé mon mari à quoi que ce soit. Etre au gouvernement, c’est travailler 24 heures sur 24, explique la secrétaire d’Etat. Il faut qu’on trouve une organisation dans la famille.
Le père de mes filles s’est mis à son compte en free lance pour avoir plus de souplesse, pour pouvoir amener les enfants à l’école, aller les chercher le soir... c’est notre organisation. ».
« Ça fait des générations qu’il y a énormément de femmes de responsables politiques qui ne travaillent pas (…) et ça n’a pas beaucoup choqué les gens. En l’occurrence le père de mes filles ne s’est pas arrêté de travailler. Il a juste organisé son temps de travail différemment (…) après que moi pendant dix ans je me sois occupée des enfants majoritairement", poursuit la secrétaire d’Etat.
" Je trouve ça intéressant car en tant que femme je dois me justifier (…) alors que je n’ai jamais entendu un homme devoir se justifier sur l’activité, la non-activité ou la carrière amoindrie de sa femme depuis qu’il est en politique. C’est un peu une forme de sexisme aussi", indique par ailleurs Marlène Schiappa.