En pleine promotion de son album « A l’aube revenant » qu’il n’a pas pu défendre durant la crise sanitaire, Francis Cabrel s’est laissé aller à quelques confidences dans les colonnes de « Paris Match », où il est fait un parallèle avec Renaud, isolé depuis quelques mois dans le Vaucluse.
Les deux chanteurs ont démarré quasiment au même temps.
Si Renaud devient « chanteur énervé », Francis Cabrel chanteur « des chansons d’amour ».
« Renaud y va, lève le poing. Moi, c’est plutôt feutré », a confié l’artiste auquel il est arrivé de déborder un peu avec quelques chansons sociales.
« Mais moi, je ne voulais surtout pas faire du Ramadam. J’ai toujours eu le souci de dire ce que j’avais sur le coeur, mais en ayant l’air de ne pas y toucher. Sans être franc du collier, en quelque sorte », plaisante celui qui n’a avance « pas dans la lumière en hurlant ».
« Je sous-entends toujours. Et ma manière de chante comme mon enveloppe musical m’interdise toute forme de brutalité dans le discours. Pour le dire autrement, le poids levé, je laisse ça à ceux qui le font bien. Bob Dylan, on y revient, a parlé de nombreux faits sociaux. Mais c’est Joan Baez, qui était militante ».
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