Leur nuit d’horreur à la suite de la mort de son fils Antoine fauché par un chauffard, Yannick et Isabelle Alléno ont eu l’opportunité dans les colonnes du Journal du Dimanche. Cette nuit d’honneur a finalement été apaisée grâce à une dame avec beaucoup de cœur.
« Quand ça vous arrive, un drame pareil, vous découvrez un monde hallucinant. Au-delà du choc évident de la perte de notre fils, nous nous sommes retrouvés confrontés à une déshumanisation difficile à vivre. Et cela malgré tout le soutien dont nous avons eu la chance de bénéficier », a déclaré le top chef, avant d’évoquer l’arrivée de la famille à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, à Paris.
« Une pièce glauque, avec une chaise déglinguée. On nous a tendu un bout de papier, le contact d’une personne au cas où on aurait besoin de soutien psychologique. Et puis, c’est tout », déplore-t-il. Même un verre d’eau ne leur a pas été proposé.
Et le lendemain, ils se sont rendus à l’institut médico-légal, un bâtiment sordide derrière la Gare de Lyon.
« Tu vois ton môme derrière une vitre », raconte-t-il. Fort heureusement, l’angoisse de la famille a été apaisée par la rencontre avec « une dame formidable de gentillesse et d’écoute ».
« Quelqu’un d’humain, et ça nous a fait du bien parce qu’à l’hôpital nous étions seuls. Sans rien », s’est rappelé Yannick Alléno.
« Elle a eu une expression assez jolie. Il n’existe pas de mot dans le dictionnaire pour qualifier les parents qui perdent un enfant. Elle nous a dit : ”Désormais, vous êtes des paranges.” Des parents avec un ange », a confié le chef qui a lancé une association, Antoine Alléno, pour venir en aide aux familles et aux proches qui vivent le même drame.
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