L’animatrice était de passage ce week-end sur le plateau de l’émission de Laurent Ruquier dans le cadre de la promotion de son livre « Le Voleur de brosses à dents » qui sort aux Editions Robert Laffont.
Elle y évoque son quotidien avec son fils de dix ans, polyhandicapé.
« Personne ne nous dit jamais franchement les choses. C’est paradoxal : jamais aucun médecin ne viendra vous dire que votre enfant est condamné, qu’il ne parlera jamais, qu’il sera lourdement handicapé. C’est un mot que l’on ne prononce pas... Et un jour, vous recevez une carte de stationnement handicapé avec un courrier pour vous dire qu’il est handicapé à 80%... », raconte la jeune maman.
« J’ai compris aujourd’hui que j’avais un enfant très très handicapé. Pendant longtemps, j’imaginais qu’il irait à l’école », poursuit Eglantine Eméyé, face à Yann Moix et Léa Salamé.
« Et puis après, j’imaginais qu’à défaut d’aller à l’école, il pourrait s’habiller, manger tout seul, parler... Je pense que j’étais aveugle et qu’il y avait des professionnels autour de moi qui voyaient que j’étais aveugle, et qui ne me le disaient pas », regrette-t-elle.
« Le problème aujourd’hui est qu’on demande aux parents de devenir les thérapeutes de leurs enfants. (...) J’aimerais être la mère de mon enfant ! Pas sa thérapeute... », poursuit-elle avant de rappeler qu’il y a « 600 000 personnes autistes en France et seulement 75 000 sont pris en charge ».
Et d’avouer ensuite comprendre les parents qui craquent.