En entretien avec ’France Dimanche’, Véronique Genest n’a pas manqué d’être interrogée sur la fusillade qui a fait douze morts dans les locaux de ’Charlie Hebdo’ le mercredi 7 janvier.
’C’est horrible, je suis sous le choc’, confie tout d’abord la comédienne, qui a longtemps été ciblée par les critiques en raison de ses choix politiques.
’Nos dirigeants continuent à ne pas appeler un chat un chat ! Pourquoi n’ose-t-on pas dire que nous sommes en état de guerre ? Ils nous ont quand même déclaré la guerre ! C’est un attentat contre la liberté d’expression… et c’est nous qui sommes attaqués à travers Charlie Hebdo’, ajoute l’héroïne de Julie Lescaut, accusée à plusieurs reprises de racisme.
’Je ne fais aucun amalgame entre mes potes musulmans qui sont laïcs, comme moi, et ceux pour qui la religion dicte la loi’, précise-t-elle.
’Nous avons le devoir de défendre notre identité, et ce n’est pas pour ça que nous sommes xénophobes’, fait-elle ensuite savoir.
’Moi, je n’ai pas peur de ce qui vient de se passer’, assure par ailleurs Véronique Genest.
’Je n’ai pas peur d’être visée quand je dis ce que je pense, car j’ai envie de me battre ! Et je veux que nous ayons du courage’, a indiqué la comédienne.
Jeannette Bougrab, l’ancienne secrétaire d’État dans le gouvernement François Fillon, qui était la compagne Charb, abattu le 7 janvier dans les locaux de ’Charlie Hebdo’, a également appelé à ne pas abandonner le combat.
Selon Jeannette Bougrab, Charb "est mort parce qu’il défendait la laïcité, le fruit d’un idéal. Il est mort debout. Il a été exécuté avec ses camarades, comme il me dirait. On peut être fier de lui, il mérite le Panthéon. Ils se sont battus pour des principes et des libertés qu’on a oubliés de défendre’.
’Mon compagnon est mort assassiné parce qu’il dessinait dans un journal. J’aimerais juste qu’on m’explique ce qu’il se passe (…) Si Charlie disparaissait demain, on les assassinerait une 2e fois’, conclut-elle.
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